Toponyme

Aïn Zillig / Zellig

Emplacement

36.38° N, 9.186° E, h. 484 m.

Auprès de la source aujourd’hui dite Aïn Zillig.

Description

Le mur occidental de la ferme (16,93 x 20,73 m) est conservé jusqu’à la hauteur d’environ 2,5 m. Ce mur contient deux blocs d’ancrage dont celui auprès de l’angle sud-ouest ne présente pas l’encoche à queue d’aronde au centre du bloc, mais est décentré vers l’intérieur étant donné que la joue du parallélépipède était insérée dans l’angle entre les murs ouest et sud. La joue sud du deuxième bloc d’ancrage est appuyée sur la joue nord du bloc d’ancrage décrit ci-devant. Le deuxième bloc d’ancrage constitue en même temps l’appui des montants de la fenêtre construite au-dessus. Le pavement de la ferme à environ 1 m sous l’appui-fenêtre conserve un bassin en maçonnerie destiné à contenir les liquides pressés; il a les angles internes arrondis et l’intérieur revêtu d’enduit étanche de tuileau. Le pavement a disparu, mais il est encore reconnaissable à la superficie irrégulière du mur qui est lisse où il s’érigeait du pavement. Par contre à l’extérieur la fenêtre est à plus de 2 m de hauteur du sol: ici les plaustra se fermaient pour la décharge des fruits qui étaient jetés par la fenêtre dans le torcularium. On évitait ainsi l’entrée des charrettes dans le torcularium qui devait rester propre. Le plaustrum rentrait tout de même dans la ferme à travers une porte cochère ou sous-porte constituée d’une dalle ayant une extrémité rectangulaire et une autre semi-circulaire. Une protubérance circulaire ou crapaudine sur un des côtés longs servait au logement du pivot de la porte. Le symbole apotropaïque d’un phallus sculpté en bas-relief sur un bloc équarri protégeait la ferme mais surtout le pressoir du mauvais œil. Les habitants étaient ensevelis auprès de la ferme: deux ou trois sarcophages fragmentaires sont conservés et, après l’épierrement du champ, jetés sur le terrain de la ferme antique qui est utilisée comme dépotoir. Le couvercle d’un des sarcophages était fixé par un crampon plombé dans le rebord de la caisse. L’extérieur du mur présente deux chaînes verticales de blocs équarris insérés dans le vittatum sous le bloc d’ancrage d’angle et une autre chaîne sous le bloc d’ancrage appui-fenêtre. La base du mur est fondée sur la roche affleurante. L’angle du mur est bâti de blocs parallélépipédiques et bossés sur deux faces adjacentes; l’extrémité du bloc d’ancrage est bossée également. La distance brève entre l’angle et la première chaîne est remplie d’un seul moellon.

Citations site

de Vos and Attoui 2013, 160.

Gauckler 1901b, 29:

"Ruines d’un petit aqueduc en blocage qui conduisait l’eau d’une source anciennement captée à une construction romaine voisine, encore en partie debout"

Bibliographie

de Vos, M. and R. Attoui (2013). Rus Africum. Tome I: Le paysage rural antique autour de Dougga et Téboursouk: cartographie, relévés et chronologie des établissements. Bibliotheca Archaeologica, 30. Bari: Edipuglia. Bibtex
Gauckler, P. (1901b). Enquête sur les installations hydrauliques. Travaux d'eau des Romains reconnus par la première Brigade topographique de Tunisie pendant la campagne 1901. Vol. II.1. Tunis. Bibtex

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