Toponyme

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Emplacement

36.42° N, 9.323° E, h. 351 m.

Description

Stèle trapézoïdale en calcaire blanc.

La borne indique une mesure de 1.200 passus = 1,776 m de l’étendue de leur territoire propre ou de la distance de la voie importante Carthago-Théveste. Mizig o Amazigh est l’endonyme que les ‘Berbères’ se donnent à eux-mêmes, au pluriel Imazighen, ‘peuple libre’. Mazices était le nom de ‘Berbères’ à certains endroits de la côte septentrionale de la Maurétanie (Ammianus Marcellinus 29.5; Camps 1987, 66-7; Ghazi-Ben Maïssa 2006). Le nom ‘Berbère’ utilisé par les Arabes est un exonyme dérivé du grec des Byzantins, ayant un sens négatif d’étranger égal à barbare, incivile. L’anthroponyme Maxutius qui contient la même racine est attesté deux fois dans la vallée Khalled, site 475 (à proximité de la Civitas Mizigitanorum) et site 494.

Donc dans l’antiquité il y a eu un clan Libyco-Berbère qui est resté dans la plaine fertile de la vallée Khalled tandis qu’à l’époque coloniale française, la population locale a été reléguée vers les montagnes pierreuses.

Citations site

de Vos and Attoui 2013, 123.

Poinssot 1920, 286:

"texte trouvé le long de la voie de la ruine connue sous le nom d’Henchir-Aïn-Babouch, (AAT 220) dans le voisinage immédiat du beau pont romain sur lequel passe la voie. Recueillie par M. Dellerm qui a bien voulu nous la signaler, la pierre est actuellement encastrée dans les murs d’une petite ferme située un peu à l’Ouest d’Aïn-Babouch. Elle porte en lettres soignées de 0m07-0m05 les mots suivants: CIVITAS / MIZIGI/TA-NORVM / CUM AIACEN /TES SVOS• / PAS MCC [--]. Le principal intérêt du texte est dans la mention de la civitas Mizigitanorum dont désormais on peut identifier le chef-lieu Mizigi avec la bourgade qui, au débouché d’une sorte de défilé, entoure la source Aïn Babouche et domine le plateau légèrement [287] incliné de l’Henchir-Khalled. Mizigi est à 9 km de Thibursicu Bure, à 11 de Thugga et, à l’Ouest, la fossa regia passe à deux km seulement de la ville; au Nord-Est de la bourgade dont, on le voit, le territoire ne pouvait être que fort réduit, s’étendaient les praedia Rufi Volusiani. Il est possible que se soit au Mizigi dont l’inscription d’ Aïn Babouch vient de nous révéler l’emplacement qu’il faille attribuer le Placidus episcopus plebis Mizigitanae qui figurait en 525 au concile de Carthage (Hardouin Coll. Concil, II, p. 1082) et le Cresconius presbyter Mizigitanae civitatis (Victor de Vite III, 52). La plupart des manuscrits portent Mizeitanae qu’on a parfois proposé de corriger en Mizigitanae (cf. Tissot, Géogr. Comparée de la province d’Afrique, II, p. 141) qui, pendant la persécution vandale fut trouvé mort de faim et de misère dans une grotte du Zaghouan"

Bibliographie

de Vos, M. and R. Attoui (2013). Rus Africum. Tome I: Le paysage rural antique autour de Dougga et Téboursouk: cartographie, relévés et chronologie des établissements. Bibliotheca Archaeologica, 30. Bari: Edipuglia. Bibtex
Poinssot, L. (1920). «La Civitas Mizigitanorum et le pagus Assalitanus». In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 64.3, pp. 285-288. Bibtex

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