Toponyme

Aïn Tella / et Tell, Henchir Barza

Emplacement

36.37° N, 9.310° E, h. 655 m.

Dans une clairière auprès de la source Aïn Tella, à l’ouest de l’antenne.

Description

Le site est actuellement occupé par la ferme de l’époque coloniale, entourée d’une série de murs antiques arasés. Un contrepoids en calcaire noir est enfoncé dans le sol au niveau de l’enceinte de figuiers de Barbarie, sur les rives de l’oued Aïn Tella. La cour de la ferme moderne abrite deux metae en lave rouge de Mulargia, une meule manuelle de lave noire, deux mortiers en calcaire blanc, deux chapiteaux, une base ionique de colonne, un caniveau, trois cippes et une stèle funéraires.

Citations site

Carton 1895, 31-32:

décrit une meta, une inscription funéraire [non-retrouvée CIL 8.25980], citernes et presses

Carton 1895, 412:

"Une voie reliait Thubursicum et Thugga à la vallée de la Siliana, en passant par Aïn et Tell. Elle franchissait la Dj. Sidi Cheïdi et devait être difficilement praticable aux chars. Mais comme c’est l’unique point de la montagne par où cette route, nécessaire, pouvait passer, comme les tronçons que j’ai pu en retrouver décrivant de nombreux lacets (ce qui n’est pas le propre des voies muletières) avant d’arriver à la crête, je l’ai rangée dans la seconde classe"

de Vos and Attoui 2013, 122.

Gauckler 1896, 3:

"Plus haut, une autre route se dirige en sens opposé, sur la rive gauche. Elle part d’Henchir-Tambra, escalade les pentes du djebel Sidi-Cheidi dont elle traverse la crête au col d’Henchir-Zaïeta (600 mètres), où ses restes sont très reconnaissables, et aboutit, au pied de Thugga, à l’arc de triomphe qui marquait, sur la voie de Carthage à Théveste, le point de départ de cet embranchement. L’existence de cette voie romaine déjà soupçonnée par Tissot (1), et dont le docteur Carton avait cru retrouver les traces environs d’Aïn-et-Tell (2), est mise aujourd’hui hors de doute, par la découverte de deux fragments d’une importante borne milliaire quadrangulaire découverte par le lieutenant Hilaire à Henchir-Zaïeta, auprès de ruines qui semblent être celles d’un poste fortifié défendant le col. Note 2: Carton Déc. p. 29-30. D’après Hilaire, le sentier actuel d’Aïn-etTell à Gaffour n’est praticable qu’aux piétons. Il traverse des pentes si abruptes, qu’une voie romaine n’aurait pu y passer qu’au prix de travaux d’art considérables dont on devrait retrouver des vestiges. Quant au fortin signalé par le docteur Carton, au col d’Aïn-et-Tell, M. Hilaire croit y reconnaître une simple ferme. Le col d’Aïn-et-Tell est à la cote 640"

Bibliographie

Carton, L. B. C. (1895). Découvertes épigraphiques et archéologiques faites en Tunisie (région de Dougga). Paris: Leroux. Bibtex
de Vos, M. and R. Attoui (2013). Rus Africum. Tome I: Le paysage rural antique autour de Dougga et Téboursouk: cartographie, relévés et chronologie des établissements. Bibliotheca Archaeologica, 30. Bari: Edipuglia. Bibtex
Gauckler, P. (1896). «Note sur la vallée inférieure de la Siliana à l'époque romaine, d'après les documents archéologiques relevés par M. Hilaire, lieutenant au 4° bataillon d'infanterie légère». In: Bulletin Archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Afrique du Nord, pp. 287-301. Bibtex

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