Toponyme

Aïn el Fallous / Flouss / el-Flouss, Bordj Caïd Mohamed Ben Sultane

Emplacement

36.39° N, 9.140° E, h. 667 m.

Colline (sommet à 688 snm) aux pentes abruptes dominant l’oued el Morra au nord. La source Aïn el-Falouss fournit de l’eau fraîche et ferrugineuse: flous (<Lat. follis) signifie ‘argent’.

Description

La pente abrupte occupée par le site est soutenue de murs décorés de niches semi-circulaires pour des raisons formelles et fonctionelles: trois du côté est près d’une voûte émergeante, l’une au nord-ouest de Sidi Hamida, et une autre à l’ouest. Les pentes ont été occupées par des fermes à pressoir, dont les éléments retrouvés seraient suffisants pour constituer sept presses. Deux torcularia sont conservés à la surface: le premier au nord-ouest vers la Koubba de Sidi Hamida. Le second abrité par un caroubier (700-800 ans) près de la source d’Aïn el-Flouss du côté sud de la colline est divisé en trois longues pièces étroites. Il conserve le bloc d’ancrage dans le double mur d’enceinte construit contre le talus de la colline. Le linteau d’ancrage est entretemps intégré par le caroubier. La maie de la presse fragmentée semble encore être in situ. Un deuxième linteau d’ancrage est ex situ sur la pente occidentale auprès d’une citerne. La structure circulaire derrière le torcularium présente de nombreuses traces de cendres, probablement d’un four.

Le bâtiment au nord est divisé en plusieurs pièces, dont deux sont équipées d’une cuve ovale. Les pierres en calcaire de l’opus vittatum sont de couleur pourpre, étant brûlées vraisemblablement. Il n’est pas clair s’il s’agisse d’un four ou d’un praefurnium. La salle suivante est couverte d’une coupole (caldarium?). La butte artificielle, en face, pourrait contenir une seconde coupole. Les murs de ces probables thermes sont en opus vittatum, avec des blocs d’angle équarris et des petits moellons dans l’arceau de l’unique voûte conservée.

Gisant en face de la maison arabe au pied de la colline (628 snm) un chapiteau, un contrepoids retaillé d’un cylindre aux encoches à queue d’aronde dans les deux extrémités (de Vos 2007, 53, fig. 9) et une maie circulaire, tout cela en calcaire blanc. Le bord de la maie est usé par les acides contenus dans le liquide pressé ou par la pression des pierres des olives.

Mobilier Fragments de deux meules manuelles courantes, l’une en lave noire, l’autre en calcaire nummulithique blanc, un fragment de catillus en lave noire à traction animale.

Citations site

de Vos and Attoui 2013, 113.

Gauckler 1901b, 28:

"Aïn-Flouss. Vestiges de citernes. Construction circulaire, enfouie en partie dans la terre et paraissant être le bassin qui recueillait les eaux d’une source aujourd’hui tarie. On remarque également quelques tronçons monolithes d’une ancienne canalisation"

Bibliographie

de Vos, M. and R. Attoui (2013). Rus Africum. Tome I: Le paysage rural antique autour de Dougga et Téboursouk: cartographie, relévés et chronologie des établissements. Bibliotheca Archaeologica, 30. Bari: Edipuglia. Bibtex
de Vos, M. (2007). «Olio d'oliva per Roma e per il mercato intraregionale». In: Supplying Rome and the Roman Empire, Proceedings of the International Congress, Certosa di Pontignano, 02-04.05.2004. Edited by: E. Papi. Supplement 69. Journal of Roman Archaeology: Portsmouth, RI, pp. 43-58. Bibtex
Gauckler, P. (1901b). Enquête sur les installations hydrauliques. Travaux d'eau des Romains reconnus par la première Brigade topographique de Tunisie pendant la campagne 1901. Vol. II.1. Tunis. Bibtex

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